Am.. addict

Un jour, peu apres que j'ai eu appris mon diagnostic
(est ce une maniere de maintenant se sentir "autorisé" à craquer ?)
J'ai pris ce cutter que je chéri tant depuis ma tendre jeunesse... il est joli.. je ne sais pas pourquoi j'en voulais un depuis toute jeune, c'est un truc qui m'a toujours fasciné.
Avant je l'emportais toujours avec moi, peut être pour me sentir en securité !
Plus jeune je m'amuser à decouper plein de choses.. je me souviens avoir couper plein de nappes, chez papi... chez ma mere, et là ca criait .. mais ..

Ce jour là ce n'est pas pour m'amuser à mon decoupage que je m'en servais..
La colere, la jalousie, la haine et le manque de controle m'ont fait deraper.
Ce fut superficiel, mini.. mais le geste était là.
Deux petites marques dont une sur la main, tres discret ...
C'etait le 8 novembre, mon diagnostic tombait le 6... deux jours auparavant.

J'ai renouveler ça plusieurs fois les jours qui ont suivi, toujours plus ou moins pour evacuer le emotions, quelles soient bonne ou negatives.. car bien souvent les bonnes emotions entrainent les mauvaises.

A ce jour, 9 marques.. simple marque, mais bien voyantes..
Je n'en suis pas fiere, bien au contraire.
Bien que ce n'ait pas été extremement sanglant comme l'on en voit souvent des photo sur internet, c'est le geste en lui même qui est inquietant..
Chaque jour j'y pense, chaque jour j'ai envie d'en faire une ou deux nouvelles, toujours sur le même bras.

J'ai envie de me marquer, de me souvenir.. Je ne sais pas pourquoi je fais ça
J'ai tenu tant d'années à lutter, et voilà qu'apres le diag je craque completement ..

Là j'en ai besoin, j'ai besoin de saigner, j'ai envie.
Je me retiens, mais j'ai mal.. au coeur, mon esprit vagabonde trop vite et mes envies defilent
Je ne sais pas gerer mes émotions, je voudrais evacuer, mes larmes ne suffisent plus à me liberer

...

Edit 21/11/09: Chaque fois le besoin s'intensifie, L'am devient vite une spirale, un moyen de se libérer de ce trop plein..mais ce n'est pas assez, la souffrance y est peu présente, le soulagement lui demande chaque fois plus de coup de lame, de plus en plus profond..

Voir apparaitre le rouge, titiller la plaie gentillement, lui demander de se colorer rapidement, abondamment